Le secteur de la construction et du logement traverse une période difficile depuis quelques années. Aujourd’hui, on ne sait toujours pas sur quel pied danser, car les données restent fortement contradictoires. D’un côté, la production de crédits à l’habitat a augmenté, on observe également une baisse des taux d’intérêt (3,27 % en octobre 2024). De l’autre, les chantiers et les autorisations de construction demeurent à des niveaux historiquement bas, bien en dessous que ceux d’avant confinement.
Les derniers chiffres de StatInfo confirment la tendance. En novembre 2024, les autorisations de construction ont reculé de 5,7 % par rapport au mois précédent, atteignant seulement 26 900 unités. Entre décembre 2023 et novembre 2024, seulement 330 900 logements ont été autorisés, soit une diminution de 28 % par rapport à l’avant la pandémie. En parallèle, le nombre de chantiers lancés affiche une baisse de 16,2 %.
Il existe différentes causes qui expliquent cette crise. Premièrement, la hausse des taux d’intérêt et l’inflation ont augmenté le coût de la construction, et ont parallèlement réduit le pouvoir d’achat des Français. Deuxièmement, les exigences environnementales, notamment le DPE ou la RE2020, compliquent le lancement de nouveaux projets. Ce flou général et l’absence de visibilité pour les années à venir poussent les promoteurs à reporter, ou à annuler leurs projets. Enfin, la crise du financement se glisse dans la tendance : les banques imposent désormais des conditions plus strictes. Ainsi, les perspectives pour 2025 restent incertaines. On ne peut pas prévoir avec certitude la fin de la crise. Si la stabilité politique est de nouveau établie, on peut espérer un assouplissement des normes et une stabilisation des finances publiques.