MaPrimeRénov’ : l’Anah répond aux critiques sur les délais de traitement

Le dispositif MaPrimeRénov’ fait l’objet de critiques concernant la lenteur du traitement des dossiers. Face à ces attaques, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) tient à rétablir les faits et à rappeler l’ampleur du travail accompli. Depuis sa création en 2020, 2,5 millions de logements ont été rénovés grâce à MaPrimeRénov’, preuve de l’impact concret de cette aide sur la transition énergétique en France.

Un succès massif… qui engendre des délais

L’Anah reconnaît un allongement des délais depuis le début de l’année 2025. Mais loin d’être le signe d’un dysfonctionnement, ces retards s’expliquent par plusieurs facteurs structurels :

• Un afflux exceptionnel de dossiers, notamment pour des rénovations d’ampleur ;
• Un renforcement des contrôles pour lutter contre la fraude, devenu nécessaire face à la multiplication de pratiques douteuses ;
• L’adoption tardive de la loi de finances 2025, qui a créé un engorgement ponctuel que l’agence s’efforce aujourd’hui de résorber.

Quels sont les délais réels ?

Selon l’Anah, les délais moyens observés sont les suivants :

• Avant les travaux :
  • 63 jours pour les rénovations par geste
  • 105 jours pour les rénovations d’ampleur
• Après les travaux (paiement) :
  • 49 jours pour les rénovations par geste
  • 35 jours pour les rénovations d’ampleur

L’Anah précise que les délais peuvent être plus longs pour les entreprises ou dossiers soumis à un contrôle renforcé, notamment lorsqu’il existe un doute sur la conformité ou l’éligibilité.

Une vigilance accrue contre les fraudes

Pour garantir l’intégrité du dispositif, l’Anah s’appuie désormais sur une expertise renforcée en matière de lutte contre la fraude : contrôles approfondis, vérifications sur place, intelligence artificielle, et demandes de pièces complémentaires. Et les résultats sont là : sur 2 658 contentieux, 98 % des jugements ont été rendus en faveur de l’Anah, soulignant la rigueur de ses décisions.